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Le surpâturage en permaculture équine

Le surpâturage en permaculture équine est définit par des critères liés :

  • pour commencer à la hauteur de l’herbe,
  • et à la quantité d’herbe disponible dans l’herbage à un moment donné,
  • mais aussi aux impacts du surpâturage sur les sol et ce qui s’y passe,
  • ainsi qu’aux impacts sur la flore,
  • enfin, aux impacts sur la nutrtion et donc la santé du cheval.

Comment évaluer la hauteur de l'herbe : éviter le surpâturage en permaculture équine 1

Le surpâturage, en permaculture équine, c’est la hauteur d’herbe minimale qui permet :

  • pour commencer de protéger immédiatement la flore en place et son système racinaire,
  • puis d’éviter ou de limiter les impacts sur le sol et l’évolution de la flore sur la parcelle,
  • enfin de préserver le “capital nutritionnel” disponible pour le cheval, et même l’améliorer par une bonne gestion agradante.

Les données varient en fonction des sources : cela va de 3 cm à 5cm (le plus souvent).

=> En permaculture équine on va préciser et augmenter ces hauteurs d’herbe

  • 7 cm en mars
  • 8 cm en avril
  • 9 cm en mai
  • et  10cm dès juin jusqu’à la fin de l’été…

Quand la hauteur d'herbe est inférieure c'est du surpâturage :

  • Pour commencer, cela impacte sur la surface du limbe et donc sur la photosynthèse et la production des réserves de la plante,
  • En plus, le cheval peut facilement avoir accès au pied de la tige, là où la plante stocke les sucres,
  • les racines souffrent immédiatement lorsque la surface foliaire est réduite et cela retarde la repousse,
  • Et puis, plus les chevaux sont présents dans la parcelle, plus leur présence a un impact sur :
    • le sol (compactage pouvant être aggravé par les conditions météo, sol à nu, érosion et lessivage…),
    • et la vie du sol (blocages des nutriments, acidification…) et donc la flore qui va se développer ensuite,
    • la flore en place bien sûr (tri-refus et secteurs rasés ou laissés de côté),
    • la parcelle, qui est souillée avec les crottins et urines…

“Surpâturage” ce n’est pas un gros mot dont il faut avoir peur ou honte en fonction du regard qui se porte dessus. En permaculture équine le constat de “surpâturage” c’est le résultat d’une observation attentive de sa parcelle. Le but est :

  • de commencer à se rendre compte qu’il se passe quelque chose,
  • pour identifier ce qui se passe et l’appeler par son nom
  • afin de s’en occuper du mieux possible..

On peut évaluer facilement la hauteur d’herbe avec ses bottes : 

(photos permaculture-equine écodomaine du Val de Vie 2008)

Seules les deux dernières photos ne montrent pas un surpâturage de début de printemps en permaculture équine : hauteurs d’herbe de 10 cm et 13 cm (mesurées avec un mètre)

Comment évaluer la densité de l'herbe : éviter le surpâturage en permaculture équine 2

L’herbomètre :

Cet outil va permettre

  • de préciser la hauteur de l’herbe
  • en tenant compte aussi de sa densité

=> cela va donner une idée du “stock d’herbe” disponible sur la parcelle (nous verrons ce point dans le prochain article).

Comment ça fonctionne ?

Le plateau “pèse” sur les limbes qui s’affaissent un peu (c’est pour ça que la mesure est inférieure à celle d’un mètre ruban) : plus il y a d’herbe dense plus elle supporte facilement le plateau.

=> Pour les mesures avec les bottes on va obtenir des hauteur d’herbe de 8 à 10 cm à l’herbomètre (contre 10 et 13cm …)

Les deux dernières photos illustrent donc la limite du surpâturage en permaculture équine, en avril et mai (dans des conditions pédoclimatiques habituelles en Normandie. Pour une parcelle à la fois pâturée en rotation avec 4 mois de repos et utilisée pour le foin une fois par an.)

=> vous pouvez retrouver cette vidéo de la chambre d’agriculture, qui explique comment on se sert d’un hermomètre : ici

photo agri-mutuel

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