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Donner des fruits et légumes aux chevaux

Donner des fruits et légumes aux chevaux : oui, mais pour quoi ?

Le plus souvent c’est pour les vitamines et autres minéraux (on peut aussi se faire plaisir en voulant gâter son cheval… mais c’est un autre sujet… “humain” cette fois)

  • OUI il y en a dans de nombreux fruits et légumes…
  • ET ça a du sens car on sait que les teneurs en vitamines chutent avec le temps dans les fourrages (10% par mois pour la vitamine A), sans compter que certaines vitamines sont sensibles à la chaleur et le fanage les détériore,
  • MAIS… pae exemple voyons le cas des carottes – on va parler du carotène qui est une provitamine A : c’est intéressant… mais tout l’intérêt de donner une carotte disparaît si la flore intestinale est en mauvaise santé car c’est dans les intestins qu’elle est digérée,
  • ALORS, si on ce qui a veut faire bénéficier nos chevaux de cette vitamine indispensable et peu bio-disponible dans les graminées c’est bien de commencer :
    • par éviter ce qui abîme la flore intestinale,
    • et par la soutenir avec des pré et probiotiques.

=> les soins naturels c’est un des piliers du Paddock Paradise et de la permaculture équine.

Quels fruits et légumes donner aux chevaux ?

Jaime Jackson propose une courte liste :
  • pelures de pomme et de poire aussi (ni entières ni en morceau, et pas vraiment pour les vitamines mais pour les antioxydants qui sont là 3 à 6 fois plus nombreux que dans la chair… pas pour ses fibres de pectines car les chevaux nourris au foin n’en manquent pas),
  • céleri qui est riche en minéraux et oligo-éléments : potassium sodium, mais aussi phosphore, magnésium, fer, zinc, manganèse, sélénium… vous pouvez toujours en proposer à vos chevaux en leur tenant une branche… ça sent fort et certains vont adorer, d’autres pas du tout (même planqué dans autre chose),
  • haricots verts : il aurait une action de régulation du taux de glycémie (à vérifier car je n’ai pas trouvé de confirmation vétérinaire pointue)… ça peut être intéressant pour nos chevaux,
  • pelures de melon : certains chevaux en raffolent, c’est plein de bêta carotène et il n’y a pas beaucoup de sucre dans la peau,
  • courgette : pour le potassium, le manganèse, le cuivre, et surtout le phosphore si utile pour le rapport phosphocalcique,
  • endives : riches en sélénium, en potassium, en vitamine C et en vitamine B6
…. à vous de rechercher ce qu’apportent les autres fruits et légumes que vous choisissez pour vos chevaux et s’ils entrent dans une alimentation naturelle ou pas.

Comment préparer les fruits et légumes pour les donner aux chevaux ?

Quand on leur apporte des fruits et légumes, à la main ou dans la ration, dans la mangeoire ou au sol, c’est à nous de choisir la forme qui va convenir à notre cheval, dans son contexte… Un des risques c’est le bouchon œsophagien (mais donner trop de sucres fait partie des risques aussi…).
Une “légende urbaine” parmi d’autres, c’est sans doute de croire qu’il y a une règle alors qu’il n’y en a pas ou plutôt qu’il y en a une seule qui vaut pour tous : observer et adapter à chaque cas en acceptant que ça peut évoluer avec le temps et accepter que si on choisit de donner des fruits et légumes il y a toujours un risque (mais pas de panique non plus : il suffit de prendre le temps d’observer les chevaux pour voir ce qui se passe et y aller progressivement, en toutes petites quantités).

Quelle quantité de fruits et légumes donner aux chevaux ?

Si on a fait ce choix, alors il est important que cela reste très peu : l’équivalent de 3 tasses à café selon le modèle de Jaime Jackson.
On peut aussi chercher d’autres sources d’apports en vitamines et minéraux et vérifier si les chevaux en ont à leur disposition….

Que trouvent nos chevaux dans la nature ?

  • des mûres pour le magnésium,
  • de l’ortie : pour la provitamine A et la B1, la C, la D et la K1, pour le cuivre aussi, et les fibres, les protéines…
  • du plantain : pour la vitamine B2,
  • du pissenlit : pour la proA, la C, la PP et la B2,
  • et bien d’autres…
…. laissez la flore sauvage proliférer au pied des haies, contrôlez ce qui pousse pour limiter l’exposition des chevaux aux plantes toxiques (on peut facilement déplacer une clôture pour préserver et le cheval et la biodiversité), récoltez les, faites les sécher, doucement, à l’abri du soleil dans un local aéré, laissez les augmenter la biodiversité de vos herbages pour qu’ils soient plus vite sains pour les chevaux.
 
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