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L’écosystème des orties

Qui n’a pas le souvenir d’une rencontre douloureuse avec nos amies les orties ?…

  • il en existe de nombreuses variétés (30) de part le monde,
  • on en compte 5 en France,
  • les plus courantes sont la grande ortie (Urtica dioica, qui a la particularité d’être vivace),
  • et l’ortie brûlante (Urtica urens, qui est une annuelle de plus petite taille). 

L’écosystème des orties nous permet de découvrir tout un monde et sa présence nous permet d’en savoir plus sur nos sols.

Plante bio-indicatrice

En lisant Gérard Ducerf on apprend que la plus courante que nous verrons aujourd’hui :

  • préfère les forêts inondables ou en bord de rivière,
  • ainsi que les lisières de forêt,
  • qu’elle aime aussi les lieux modifiés par l’homme : jardins, chemins, prairies, haies bocagères, vergers…

Sa présence indique :

  • une saturation régulière en eau (surtout en hiver) : cela provoque un changement d’état du fer dans le sol, et c’est parfois aussi juste signe de  la présence de “dépotoirs” à objets en fer
  • trop de matière organique végétale archaïque qui caractérise un sol en train d’évoluer vers un sol  de type forestier 
  • trop de matière organique animale : c’est pour ça qu’on trouve facilement des orties là où il y a des chevaux, dans les zones de refus, près des tas de fumier…

On va donc bénéficier facilement de sa présence dans un Paddock Paradise en permaculture équine : c’est une très bonne nouvelle.

Plante réservoir de biodiversité

Insectes, oiseaux, batraciens et mammifères forment un réseau trophique riche et complexe.

Plus de 40 espèces d'insectes

Papillons :

  • larves de l’écaille de tortue et du paon qui font leurs nids de soie en haut des tiges,
  • le Vulcain qui pond son oeuf sur les feuilles exposées au soleil uniquement (pour en savoir plus allez voir là),
  • la spécifique pyrale de l’ortie, 
  • l’écaille de la menthe qui est un papillon de nuit…

Autres :

  • pucerons verts ou noirs qui vont nourrir les larves des coccinelles, et des fourmis qui les élèvent,
  • araignées comme les épeires,
  • charançons,
  • cicadelles qui leur sucent la sève,
  • punaises carnivores,
  • moustiques de toutes sortes : ce qui va nous poser des soucis avec les chevaux dermiteux (et qui explique pourquoi, en général, tous les chevaux qui ont le choix choisissent d’autres zones d’ombre que les haies en été,
  • sauterelles…

Oiseaux

  • insectivores : mésanges bleues, fauvettes et autres petits oiseaux agiles qui vont manger les pucerons
  • mais aussi granivores : moineaux, perdrix, bouvreuils, faisans
  • ou encore herbivores : comme les oies qui peuvent y installer leur nichée…

Batraciens

Dans ce milieu souvent très frais on trouve aussi des grenouilles comme la grenouille verte…

Mammifères

  • le hérisson y trouve escargots et limaces,
  • et la belette y trouve des campagnols,
  • forcément le renard n’est pas loin !
  • tandis que lapins, biches, chevreuils s’y sentent à l’abri…

Préserver des îlots de biodiversité

La permaculture équine c’est comprendre mieux et autrement, le rôle des différents éléments des écosystèmes de votre site : ainsi vous savez mieux pourquoi protéger les orties.

  • pour enrichir la biodiversité animale,
  • pour protéger les biodiversité de vos cultures : un ilôt d’ortie au potager nourrit les pucerons… et protège vos plantations,
  • une poignée d’ortie riche en azote au fond du trou de plantation des tomates les protège du mildiou,
  • des orties mélangées au tas de crottin qui composte sont un excellent activateur de compostage…

Vous pouvez poursuivre votre découverte des orties ici !

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