Des fibres pour les chevaux

À l’exception de la lignine, les chevaux utilisent la plupart des fibres ingérées. Ces fibres sont une source d’énergie pour le cheval.

Notion de cellulose

En botanique on apprend que la cellulose est un glucide constitué d’une chaîne linéaire de molécules de D-glucose (entre 15 et 15 000) – (Wiki).
 
Lorsqu’on veut se servir des tables de l’INRA pour établir la ration d’un cheval, on aborde la notion de “cellulose brute” : c‘est “le résidu insoluble d’une hydrolyse acide suivie d’une hydrolyse basique. Elle contient la cellulose vraie et la lignine insoluble”. 
Elle est exprimée en pourcentage (soit brut soit matière sèche)
 
Sauf que … la cellulose brute  correspond seulement aux « parois » de l’aliment ou du fourrage que l’on va donner au cheval.
Mais qu’en plus :
  • d’une part la teneur en parois végétales est sous-estimée,
  • et d’autre part il n’y a pas de distinction entre les différentes fibres.

Deux principales catégories de fibres

  1. Les fibres solubles : essentiellement les parties non ligneuses d’une plante (dont : la sève, la résine, la pectine, les gommes),
  2. Les fibres insolubles : essentiellement les composants structurels (lignine, cellulose et hémicellulose). 
Note : la lignine résiste à la fermentation bactérienne, mais joue un rôle important dans le maintien de la motilité et de la fonction gastro-intestinales normales.

La digestion bactérienne des fibres de nos chevaux

La fermentation bactérienne de la fibre entraîne la production d’acides gras volatils (AGV) et d’acide lactique.

  • AGV : énergie facilement absorbée dans le sang et utilisée directement, ou stockée sous forme de glucose ou de graisse. 
  • Acide lactique : utilisé aussi pour synthétiser et stocker du glucose.

La fermentation bactérienne permet une production d’énergie lente qui lisse la concentration de glucose dans le sang.

Cette fermentation  permet aussi la production intéressante des vitamines B (dont la biotine, le folate, et les vitamines B12 et B6).

L'importance du microbiote

La bonne santé des bactéries responsables de la fermentation dans l’intestin postérieur est primordiale. Tout déséquilibre peut entraîner des troubles digestifs.

Toute modification dans le régime alimentaire peut perturber la population microbienne.

La consommation de céréales (et en particulier l’orge) va produire une surcharge en amidon de l’intestin postérieur : cela entraîne une production excessive d’acide lactique et d’AGV. Ces acides modifient le milieu avec ce qu’on appelle une acidose. Cela se traduit par une dysbiose de l’organisme dans son ensemble avec différentes manifestations dont les risques de :

  • troubles digestifs,
  • coliques,
  • fourbures…

La permaculture équine apporte une réponse à ce besoin naturel du cheval en lui offrant un régime basé sur un foin de qualité en accès permanent, une grande variété d’autres fourrages avec notamment des arbres fourragers, et un travail sur la flore des herbages afin de rendre possible le pâturage, même ponctuel et géré de façon très rationalisée.

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