Fibres pour les chevaux

Un régime riche en fibres est indispensable pour les chevaux : ils ont évolué pour développer une excellente capacité à les assimiler. Ils ont besoin :

  • d’un accès permanent,
  • à des aliments riches en fibres,
  • en quantité très importante,
  • sous forme de fourrages variés.

Des fibres pour les chevaux : dans quels fourrages ?

  • foins : se sont les plantes entières (sauf les racines), séchées
    • de graminées (50 % de cellulose),
    • et ou de légumineuses (+ de protéines et 2/3 de cellulose),
    • avec plus ou moins de fleurs (souvent avec des vertus médicinales – souvent bio indicatrices),
  • pailles : généralement de blé – c’est la tige de la céréale une fois les grains récoltés (surtout de la cellulose),
  • arbres : feuilles, branches, écorces. (vous pouvez aller dans le Groupe Facebook de permaculture équine pour consulter l’article sur les rôles des arbres)

La cellulose brute c’est quoi ?

C’est ce qui va nous donner la teneur en fibres du fourrage. 

Elle est mesurée traditionnellement en % et correspond aux fibres insolubles : l’INRA estime la teneur « totale » à 2 ou 4 fois plus car cela néglige les fibres solubles.

=> C’est la digestibilité des fibres qui va faire la différence au bout du compte.

Cellulose + hémi-cellulose + lignine = fibres insolubles

Pectine (celle des pommes par exemple) + mucilages (dans les graines de chia, de lin…) , gommes = fibres solubles

La digestibilité c’est quoi ?

C’est la fermentesciblilité (on se rappelle que les fibres sont digérées dans les intestins et en particulier le gros intestin, par fermentation) : elle est inversement proportionnelle à la lignification (la lignification c’est la modification des membranes de certaines cellules avec la lignine).

Les fibres solubles fermentent facilement quand elles entrent en contact avec l’eau dans les intestins.

=> La fermentation des acides gras volatiles c’est de l’énergie disponible pour toute la journée.

Les fourrages : pour quoi ?

Les fourrages :

  • ont un rôle péristaltique,
  • et un pouvoir tampon (cela fait baisser les ulcères),
  • ils augmentent la production de salive,
  • et aident au bon maintien de la flore intestinale,
  • et ils apportent beaucoup d’énergie (environ 1 UCF pour 2 kg de foin).

Quelles quantités de fourrages faut-il prévoir ? On estime les besoins (calculés avec du foin : un cheval ayant accès à des arbres fourragers n’aura pas les mêmes besoins) à environ 3kg pour 100kg de poids vif.

=> La satiété c’est quoi ? C’est quand le cheval est rassasié et que ses besoins sont couverts par les apports en fourrages notamment.

Comparaison foin // herbe

L’herbe contient :

  • plus d’eau que le foin,
  • peu de fibres (surtout jeune) : risque de transit accéléré, peu de mastication (cela va avoir des conséquences sur l’usure des dents),
  • et une forte proportion de fibres insolubles peu digestes,
  • beaucoup d’azote non protéique (constituant qui n’est pas sous forme de protéines : urée, ammoniac, nitrates… ),
  • beaucoup de fructanes qui vont fermenter dans le gros intestin et poser des problèmes pour la digestion des fibres : le taux de fructanes varie en fonction de la météo, de la saison, de la composition floristique aussi bien sûr,
  • une grande variabilité et un déséquilibre en minéraux :
    • P : le phosphore chute avec la sécheresse…
    • Ca : le calcium augmente avec le stade de pousse et l’avancée dans la saison…
    • K : le potassium est plus important en début de pousse et augmente avec la sécheresse….
    • Na : le sodium augmente en fin de saison…

=> c’est compliqué et quasi inutile de se référer à des analyses de l’herbe pour complémenter (ce qui est différent du foin qui restera bcp plus stable en minéraux). Quand on procède à une analyse du foin on peut avoir une idée plus précise des compléments à donner .

Remarque : le foin en granulés a des fibres plus courtes donc le  transit est accéléré.

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