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Pollution, climat et allergies

Deuxième partie

L’exposition aux pollens est un phénomène naturel : les chevaux y ont été exposés tout au long de leur évolution.

  • la production d’un mucus protecteur est une réaction normale qui permet de fixer l’allergène et de l’expulser,
  • les éternuements sont perçus par le troupeau comme un signe d’alerte qui incite le groupe à s’éloigner d’un lieu par exemple.

Mais l’exposition à la pollution est un phénomène récent. Il se combine aux conséquences du réchauffement climatique avec une rapide et très forte augmentation des pollens.

=> pensez à aller voir la première partie ici >>

Les polluants :
d'où viennent-ils et où les retrouve-t-on ?

La pollution commence avec l’accumulation de déchets divers dès que les hommes se sédentarisent et que la population augmente… Mais la présence de polluants très toxiques commence à se développer dès le XIXème siècle avec la révolution industrielle. C’est suivi par  la révolution agricole avec la chimie et le nucléaire dans la seconde moitié du XXème siècle. 

On retrouve ces polluants dans 3 vecteurs qui les transportent :

  • l’eau
  • les aliments
  • l’air

Les polluants : quels sont-ils ?

Les sources de polluants sont multiples :

  • plastiques et nylons : seaux, mangeoires, abreuvoirs, licols, filets à foin…
  • tissus : tapis, couvertures…
  • mobilier : dans la sellerie, le club house…
  • pesticides : dans les aliments donnés aux chevaux, venant du voisinage…
  • emballages,
  • produits de soins,
  • etc…

Les interactions entre ces différentes sources restent méconnues : mais on sait que tout dépend aussi des doses et du moment de l’exposition.

Que faire ?

De nombreux facteurs viennent fragiliser le système immunitaire qui défend naturellement l’organisme.

=> une grande vigilance est requise pour limiter les ingestions :

  • lorsqu’on abreuve
  • et qu’on nourrit le cheval

Alimentation et environnement du cheval

1 ) l'eau : 

C’est par une analyse des différentes sources d’approvisionnement qu’on peut faire le tour des polluants :

  • pour commencer, l’eau du réseau au robinet : potable mais parfois tout de même contaminée. La teneur en chlore est réduite par une simple exposition à l’air libre.
  • il y a ensuite l’eau de pluie de récupération : elle est pauvre en minéraux et peut véhiculer les polluants présents sur les toitures
  • puis l’eau du puits, de source, de rivière, de mare : chacune mérite une analyse à différents moments de l’année
    • du fait des variations saisonnières
    • et des pratiques agricoles du secteur immédiat et en amont…
  • un design en permaculture équine prévoit des installation de filtration des eaux grâce à la flore par exemple…
  • éviter les tuyauteries et contenants en plastique vient renforcer la démarche.

2 ) aliments : ils peuvent être contaminés directement ou indirectement

  • certaines variétés OGM, les hybrides F1 ou certains aliments cultivés sur des sols pauvres en nutriments ont des déficits en oligo-éléments. En procédant à une analyse régulière du foin on peut complémenter le cheval de façon ciblée et appropriée,
  • pour les pesticides et autres métaux lourds qui se retrouvent dans les aliments cultivés de façon conventionnelles et parfois sur des sols contaminés il est nécessaire :
    • de choisir un fournisseur au minimum en “agriculture raisonnée”, et mieux “bio”,
    • ou de mettre en œuvre une production de foin “maison” en s’occupant à la fois de la flore mais aussi du sol qui va la nourrir, 
  • mouiller le foin pour le dépoussiérer (on peut utiliser aussi la vapeur) permet de limiter les poussières et les pollens,
  • il existe aussi des granulés et pellets de fourrages qui peuvent être donnés mouillés et qui évitent toute poussière et tous les polluants qui vont avec : attention cependant à bien surveiller la dentition du cheval et son transit, car ces aliments sont mous et très liquides,
  • comme pour l’eau, éviter les contenants en plastique vient renforcer la démarche.

3 ) l'air : il véhicule ce qui circule à l'intérieur du site mais aussi ce qui vient du voisinage ou même de très loin

  • le design en permaculture permet d’identifier les flux d’air entrant et circulant sur le site : de nombreux éléments peuvent être installés comme des haies par exemple afin de filtrer et orienter les vents,
  • quand c’est le moment de choisir un lieu, étudier l’environnement “large” autour du site, devient un élément primordial (surtout dans les régions très urbanisées ou en terre agricole de grandes cultures)…
  • l’entretien du lieu de vie du cheval est primordial : les poussières en tout genre comme nous l’avons vu dans la première partie,
    • sont composées de nombreux polluants,
    • et sont en plus le véhicule privilégié par voie aérienne.
    • souvent ce n’est pas la poussière seule qui va être allergisante mais le pollen collé à cette poussière…
  • les sols boueux qui deviennent pulvérulents par temps sec doivent donc être pris en compte et gérés pour limiter cette poussière.
  • pensez à utiliser des produits naturels
  • limitez autant que possible la mécanisation qui utilise les énergies fossiles (ménagez vous quand même). 

Soins et mode de vie du cheval

=> on peut agir aussi avec la phytothérapie, les soins énergétiques, un mode de vie naturel répondant aux besoins physiques et phycologiques du cheval vont donner au cheval un organisme apte à faire face.

  • à la fois pour renforcer le système immunitaire,
  • ensuite pour ne pas épuiser le système immunitaire : les médicaments chimiques ont un impact sur la flore intestinale par exemple et peuvent entraîner de ce fait des dysbioses de l’organisme,
  • et enfin pour le soutenir en aidant l’organisme à se défaire des toxines. 

Ces points feront l’objets de prochains articles…

Gardez bien en tête que la permaculture équine est une approche holistique : en améliorant le lieu de vie que vous partagez avec votre cheval, c’est tout l’environnement immédiat et même lointain qui s’améliore .

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