Du sel pour les chevaux

Donner du sel aux chevaux : indispensable et simple

Le corps d’un cheval ou d’un poney c’est environ :

  • 75% d’eau
  • de 5 à 10 gr de sel par litre d’eau

=> cela fait 375 litres d’eau pour le “fameux” cheval de 500 kg : ce qui nous donne de 2 à quasiment 4 kg de sel mine de rien !

De quoi parle-t-on quand on parle de sel ?

Le sel se retrouve sous forme diluée dans les liquides corporels (le plasma, le liquide interstitiel – entre les cellules – et le liquide intracellulaire). C’est ce qu’on appelle les ions électrolytes, dont les macroéléments dont nous  parlons ici : 

  • Sodium (Na) : 12,4% du sodium se trouve dans le contenu alimentaire, dans le tube digestif,
  • Chlorure (Cl) : c’est un composant essentiel de l’acide chlorhydrique produit dans l’estomac et nécessaire à la digestion

Le chlorure de sodium (NaCl) c’est tout simplement ce qui compose les blocs de sel blancs.

Il y a bloc de sel et bloc de sel

On trouve aussi souvent…

  • des blocs à lécher complémentés de vitamines et de minéraux : attention ils contiennent très souvent de la mélasse qui est un résidu de la fabrication du sucre et qui en plus contient beaucoup trop de potassium (“résidu” ça ne fait pas rêver…),
  • et aussi des blocs de sel de l’Himalaya : c’est un désastre écologique et les oligo-éléments qu’ils contiennent se retrouvent ailleurs, nous ne pouvons pas le conseiller ici, mais nous cherchons à enrichir les apports alimentaires par une grande diversité,
  • ou encore des blocs parfumés (pomme, banane…) : à chacun de savoir se positionner face au poids du marketing. Pour cela il suffit de se rappeler que l’objectif est d’alimenter naturellement nos chevaux.

Combien de sel faut-il donner ?

Tout dépend de 3 éléments :

  • ses besoins,
  • les facteurs qui les font évoluer,
  • et bien sûr les sources alimentaires permettant de couvrir ces besoins.

Météo estivale et efforts physiques vont accroître les besoins car la sueur est principalement composée d’eau et d’électrolytes dont l’un des principaux est le chlorure de sodium : notre sel blanc.

=> plus le cheval transpire plus il a besoin d’apports en sel : le cas du cheval “athlète” soumis à des efforts intenses doit être pris en considération de façon individualisée (nous ne verrons pas cela en détail dans cet article : mais nous attirons l’attention sur ses besoins décuplés)

Où le cheval va-t-il trouver du sel naturellement ?

Tout simplement dans : 

  • l’eau de boisson,
  • les différents fourrages à sa disposition,
  • le sol de son habitat (terre et roches),
  • les compléments qu’on va lui proposer.

Pour savoir plus précisément de quoi il dispose il faut passer par l’analyse de l’eau et des fourrages (en particulier du foin pour les chevaux hébergés sur pistes).

  • eau du robinet :
    • la concentration maximale légalement autorisée de chlorure dans l’eau est de 250 milligrammes par litre (mg/l)
    • la quantité de sodium dans l’eau ne doit pas dépasser 150 mg/l.
  • foin : on estime qu’il y a entre 0,2 et 0,3 gr de sodium par kg le matière sèche
  • pierre à lécher : il suffit d’en laisser à disposition du cheval. Habituellement ils se régulent sans problème. Mais il convient d’observer ce qui se passe  :
    • avec un cheval qui découvre la vie plus “naturelle”
    • et parce que certaines pathologies peuvent surgir, qui modifient les comportements. 

=> Une recette de pierre à lécher vous est proposée : aller la découvrir ici

Regardez cette vidéo qui montre comment une propriétaire à offert à ses chevaux la possibilité de chercher du sel sur les pistes de son Paddock Paradise : 3 remarques…

  • enterrer le bloc de sel au milieu de blocs de pierre c’est :
    • s’inspirer les modèles de la Nature
    • et c’est une nouvelle occasion de vivre une vie de cheval pour nos chevaux
  • choisir un bloc de sel blanc ou un bloc “maison” c’est :
    • prendre soin de la Terre
    • et c’est encore mieux si le sel est pas ou peu traité et s’il vient de France.
  • utiliser un contenant permettant au sel de ne pas fondre dans l’eau du sol à la première averse c’est prendre soin de l’écosystème du sol qui serait détruit par la salinité

=> lien vers la vidéo sur Facebook ici

REMARQUES :

  • le saviez-vous ? la langue du cheval est lisse et peu adaptée pour recueillir le sel en léchant… Offrez le choix aux chevaux : mettre d’un côté une pierre à sel blanc et de l’autre une mangeoire avec du sel en poudre leur apporte beaucoup de confort 
  • le sel stimule le comportement “abreuvement” : mettre le bloc de sel à distance du point d’eau stimule le comportement de déplacement
  • grignoter un bloc de sel stimule l’usure des incisive et participe à l’entretien naturel des dents.

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