Les plantes bio-indicatrices-1
Part 1
D’où sortent-elles ?
Le sol est en réalité une véritable banque de semences : la différence entre une plante qui pousse et une autre qui ne poussera pas tient à la réunion de facteurs biotiques et abiotiques qui vont faire sortir les graines de “dormance“.
- pour commencer : conditions climatiques, microclimatiques ET météorologiques,
- puis : structure du sol et texture du sol et donc histoire des parcelles, techniques de conduite des herbages…
- pH et EH du sol
- et vie du sol,
- enfin : amendements et fertilisations… entretiens
- mais aussi parfois : phéromones,
- …
=> les plantes bio-indicatrices sont un outil permettant de se faire une idée du fonctionnement d’un sol à un moment donné…
Remarque : cet outil est à manier avec précaution car avec le vivant il existe une très grande variabilité d’une zone de la parcelle à l’autre, et même d’un moment de la journée à l’autre…
Part 2
Est-il nécessaire de procéder à un diagnostique prairial ?
- si vous avez remarqué une présence “conséquente” de plantes bio indicatrices : c’est à dire 5 à 10 minimum au mètre carré sur des zones assez homogènes
- s’il y a plusieurs plantes bio-indicatrices
Quand procéder à un diagnostique prairial ?
C’est le moment en sortie d’hiver : cela va permettre d’orienter certaines opérations de l’itinéraire technique de vos herbages.
Comment quantifier ?
=> vous allez arpenter vos herbages et les diviser en secteurs plus ou moins touchés : prenez un plan de vos parcelles pour y indiquer vos repères
- de “extrêmement touché” : de 75 à 100% de la surface du sol
- “très touché” : de 50 à 75% de la surface du sol
- “touché” : 25 à 50% de la surface du sol
- à “pas ou peu touché” : 0 à 25 % de la surface du sol
Comment identifier ?
Vous trouverez de nombreuses informations dans les 3 livres de Gérard Ducerf qui est une référence en matière de “vulgarisation avancée”.
Vous pouvez aussi vous rapprocher de certains groupes d’entraide sur FaceBook comme “quelle est cette plante” par exemple…
Comment apprendre à interpréter ?
Pour chaque parcelle ou zone très étendue, vous allez faire un tableau réunissant vos observations : pensez à bien noter le nom de la parcelle et la date
- niveau de présence grâce à vos observation de quantification
- nom de la plante que vous avez réussi à identifier (donnez vous le temps de progresser : ce que vous ne reconnaissez pas cette année vos saurez le reconnaître l’an prochain)
- les caractéristiques données dans l’ouvrage que vous aller consulter : niveau d’acidité du solde, matière organique, azote, potassium, phosphore, hydromorphie, tassement, lessivage, blocages, carences, excès… avec une place pour d’éventuelles remarques
Et pour chaque caractéristique vous ferez le total : c’est ça qui vous permettra d’avoir une première idée de ce qui se passe zone par zone.
Vous pourrez ensuite comparer et affiner avec des tests du sol (bocal et pH sont rapides à réaliser).