Permaculture

Article L311-1 du code rural et de la pêche maritime Modifié par LOI n° 2019-469 du 20 mai 2019 – art. 4 (V)

« Sont réputées agricoles toutes les activités correspondant à la maîtrise et à l’exploitation d’un cycle biologique de caractère végétal ou animal et constituant une ou plusieurs étapes nécessaires au déroulement de ce cycle ainsi que les activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le prolongement de l’acte de production ou qui ont pour support l’exploitation. »

En ce sens, la permaculture est définie par la loi comme une activité agricole : cette activité agricole repose sur un ensemble d’éthiques et de principes.

La permaculture est une démarche de conception holistique de systèmes en harmonie avec la nature. C’est un ensemble de stratégies, de techniques et d’outils utilisés pour créer des habitats humains évolutifs et vivants. C’est aussi des systèmes de ressources interconnectés et renouvelables qui imitent la nature et régénèrent plutôt que de les annihiler.

 
 

 Ce n’est pas la première fois qu’on utilise ces outils et techniques. Mais Bill Molisson et David Holmgren sont les premiers à concevoir des systèmes qui rassemblent tous ces composants en un tout fonctionnel. De ce fait la permaculture c’est plus que simplement utiliser des outils :

  • c’est les mettre en relation,
  • et encore plus car c’est un engagement pour restituer à la planète ce que l’on prend.

Les éthiques, les principes sont alors des guides pour choisir, un encadrement de réflexion et une approche des choses.

Les trois éthiques de la permaculture :

  1. prendre soin de la terre : c’est prendre soin de notre environnement et de sa biodiversité
  2. prendre soin des hommes : c’est agir pour améliorer la qualité de vie des hommes et des femmes et c’est prendre soin de soi
  3. produire en abondance et partager équitablement

Les 12 Principes permaculturels de David Holmgren sont des outils de Conception

  1. Observer et interagir : En prenant le temps de s’impliquer avec la nature, il est possible de concevoir des solutions adaptées à chaque situation
  2. Collecter et stocker l’énergie : En développant des systèmes qui collectent les ressources pendant les périodes d’abondance, nous pouvons en profiter pendant les pénuries
  3. Créer une production : Il faut chercher à obtenir des résultats vraiment utiles à chaque étape du travail entrepris.
  4. Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction : En dissuadant les activités néfastes, on assure que les systèmes pourront continuer de fonctionner correctement
  5. Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables : En utilisant au mieux l’abondance des ressources naturelles, on peut atténuer notre comportement de consommation et notre dépendance vis-à-vis des ressources non-renouvelables
  6. Ne pas produire de déchets : En utilisant et en valorisant toutes les ressources disponibles, rien n’est jamais jeté
  7. Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails : En prenant du recul, on peut observer des structures dans la nature et dans la société. Ces structures formeront l’ossature de notre conception, que nous remplirons au fur et à mesure avec les détails.
  8. Intégrer plutôt que séparer : En disposant les bons éléments aux bons emplacements, des relations se mettent en place entre les éléments, lesquels peuvent alors se renforcer mutuellement.
  9. Utiliser des solutions à de petites échelles et avec patience : En favorisant des systèmes lents et à petite échelle, on réduit l’effort d’entretien, on utilise mieux les ressources locales et on obtient des résultats plus durables
  10. Utiliser et valoriser la diversité : En encourageant la diversité, on est moins vulnérable vis-à-vis de nombreuses menaces et on met à profit la nature unique de l’environnement du lieu.
  11. Utiliser les interfaces et valoriser les éléments en bordure : C’est aux interfaces que se produisent les phénomènes les plus intéressants, qui sont souvent les plus enrichissants, les plus diversifiés et les plus productifs dans un système.
  12. Utiliser le changement et y réagir, de manière créative : En observant attentivement et en intervenant au bon moment, on peut avoir une influence bénéfique sur les changements inévitables

Les 10 principes permaculturels de Bill Molisson sont des stratégie

  1. Prévoir l’efficacité énergétique : il est essentiel de penser et réfléchir les flux d’énergie externes (vent, soleil, eau…) et internes (humains, animaux…) au système permaculturel afin de pouvoir les gérer de façon optimale.
  2. Penser l’emplacement des éléments : en plaçant chaque élément d’un système permaculturel de façon réfléchie, chacun aura sur les autres, et sur l’ensemble du système, des effets bénéfiques.
  3. Entretenir les zones de bordures : l’effet de bordure, dans la permaculture, désigne les zones de rencontres entre deux milieux différents. Elles sont extrêmement riches en biodiversité et il est essentiel de bien les entretenir.
  4. Chaque élément remplit plusieurs fonctions : l’accumulation de fonctions pour un même élément permettra au système permaculturel d’être plus performant, sur une surface plus petite.
  5. Chaque fonction est assurée par plusieurs éléments : à l’inverse, avoir plusieurs éléments assurant la même fonction permet d’obtenir un système résilient face aux perturbations.
  6. Travailler avec la nature, et non contre elle : l’essence de la permaculture réside dans l’observation et l’imitation de la nature, il est donc important de ne pas aller contre elle et d’apprendre à collaborer avec elle.
  7. Penser chaque changement opéré en fonction de son effet : il est important, quand on souhaite opérer un changement, de réfléchir à l’effet produit. Il vaut mieux que la taille du changement soit inversement proportionnelle à l’effet qu’il produira sur le système.
  8. Faire circuler l’énergie : en permaculture, il est primordial de privilégier le recyclage de l’énergie et de l’eau, bien entendu.
  9. Le problème est la solution : en permaculture, la stabilité, la richesse et la résilience d’un système reposent sur la connexion entre ses éléments. Si un problème survient, c’est qu’il manque une connexion entre certains éléments. Pour le résoudre, il faut relier l’élément qui pose problème à un autre, afin que le problème de l’un devienne la solution de l’autre.
  10. Tout jardine : Chaque action, si infime soit-elle, aura une incidence sur l’environnement et le système.
Important :

Il existe une plateforme internationale de propriétaires de chevaux et de terres qui veulent en savoir plus sur les principes et la mise en œuvre de la permaculture et d’autres stratégies d’agriculture durable sur leurs propriétés et qui partagent leurs expériences.

voir ici : https://equinepermaculture.com/